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Alerte Info: Les autorités tchadiennes doivent s'investir pour assurer la sécurité des populations et garantir la paix civile à tous //

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Publié par Makaila

Tchad : Le régime d’Idriss Deby a lâché les basket de M. Nadjikimo Bénoudjita pour le libérer!

 

Enlevé à son domicile à 5heures du matin pour cause d’un éditorial incriminant Idriss Deby paru dans son journal, le Directeur de publication du redoutable hebdomadaire tchadien « Notre Temps » a été détenu arbitrairement  dans les locaux des Services de Renseignements Généraux depuis vendredi avant d’être relâché lundi à Ndjaména.

 

Rappel de faits : Il est  reproché à M.  Bénoudjita  d’avoir publié un article mettant la responsabilité d’ Idriss Deby dans  des « crimes de guerre » commis au Tchad, lorsqu’il était le Chef d’Etat –major sous le régime de M. Hissène Habré.

 

Vingt quatre (24) heures après son arrestation, la police judiciaire tchadienne a refait une éruption pour perquisitionner son domicile et confisquer tout les derniers  journaux restants parus le 11 décembre dernier dans lesquels s’y trouvait l’article incriminé.

 

La détention  du Directeur de publication de « Notre temps » a soulevé dans le pays un élan de mobilisation  relayée par des organisations locales de défense des droits de l’homme et autres associations de presse nationale et internationale à l’instar de Reporters Sans Frontière (RSF),  qui a dénoncé le même jour  l’acte des autorités tchadiennes tout en exigeant immédiatement la libération de ce dernier.

 Le  régime d’Idriss Deby, est connu pour son point vulnérable devant la peur aux médias, car la presse considérée comme quatrième pouvoir possède  détient une force de propagande  de dénonciation du  caractère totalitaire de sa gestion politique. Et que pour lui,  le soucie majeur est de préserver son image en évitant la confrontation directe avec la presse d’une manière générale et d’ouvrir autres  fronts dans le pays.

 
C’est pourquoi, cette libération est interprétée comme étant un revers à l’encontre du pouvoir de Ndjaména qui a fini par donner des instructions à la police des renseignements de lâcher les baskets à  M. Bénoudjita  en ordonnant sa mise en liberté par le truchement d’un   « baroud d’honneur » : « il se comparaîtra à une date ultérieure. »
A sa sortie, l'intéressé  affirme assumé ce qu'il a dit.

 

Pour les défenseurs des droits de l’homme et les organisations de la presse, la libération du Directeur de publication de « Notre Temps » est une victoire du droit sur l’arbitraire et que la liberté d’expression est  un acquis qu’on ne  peut transgresser nulle part  au Tchad et en Afrique.

 

Par Makaila Nguebla

Tribunecoum.