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Alerte Info: Les autorités tchadiennes doivent s'investir pour assurer la sécurité des populations et garantir la paix civile à tous //

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Publié par Makaila

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Rfi : « Débat africain »,  Idriss Deby et la France invités à un dialogue politique inclusif au Tchad.

La traditionnelle émission, « Débat africain », de Radio France Internationale (RFI) du week end animée par Mme Madeleine Mukamabano a réuni  des acteurs politiques du pouvoir, de l’opposition et membre  de la société civile qui sont  intervenus sur  l’actualité nationale avec la reprise des hostilités militaires à l’est du pays.

Ont pris part à ce débat ; M. Mahamat  Hissène, Secrétaire Général du MPS, (parti au pouvoir) et Directeur de Cabinet civile à la Présidence tchadienne, M.Jean Alingué Bowoyeu, Président de l’Union pour la Démocratie et la République (UDR), opposition démocratique, M.Abakar Tollimi, Secrétaire Général de l’Union des Forces pour la Démocratie et le Développement (UFDD) mouvement d’opposition armée, M. Noki Djedanoum, dramaturge et membre de la société civile de la diaspora tchadienne.

 

Placé dans un  conteste de recherche de la paix, le débat a permis aux auditeurs Tchadiens et étrangers de savoir une part de vérité sur la question  tchadienne, des révélations ont été faites tout au long de l’émission.

 

Dès l’entame de celle-ci, M.Mahamat Hissène faisait ressortir qu’au Tchad, la prise du pouvoir par les armes est un moyen d’ascension sociale pour une partie des populations locales.

Tel n’était pas  de l’avis partagé par   M.Abakar Tollimi, qui, pour sa part, estime qu’Idriss Deby avait toujours empêché aux cadres politiques et civiles ressortissants de sa région naturelle de créer et d’animer un parti d’opposition à ses dépends. Il  refuse les contractions politiques venant des siens.

 

Pour M. Tollimi, le recours aux armes n’est pas une ascension sociale, étant donné que Idriss Deby  ne leur offrait pas la chance de s’opposer à lui politiquement, et que leur vie était même menacée, c’est pourquoi, ils ont choisi l’option militaire pour combattre ce  régime en place et installer un pouvoir beaucoup plus démocratique où toutes les sensibilités sociopolitiques nationales seraient représentées. A-t-il dit.

  
Le Secrétaire Général de l’ UFDD, est réconforté dans son  affirmation  par l’ancien Premier ministre Tchadien, qui confirme qu’effectivement qu’au Tchad, on estime à peu près 70 % des partis politiques  dirigés par des leaders sudistes  et qu’Idriss Deby a fini par  absorber  tout les partis du nord.

Pour M. Alingué, le problème tchadien a éclaté avec les événements de Mangalmé de 1966 sous le règne du   feu ,Président François Tombalbaye et que c’est cela serait lié à l’absence du consensus national politique dans le pays.

 

En outre, il ajoute  que la reprise des affrontements entre le pouvoir et l’opposition armée résulte de l’échec d’une part de d’approche de solutions séparées pour une  même crise déjà identifiée  par le refus du régime d’accepter  un dialogue politique inclusif réclamé par tous au Tchad.

  
La société civile s’est faite entendre par le biais de M. Noki Djedanoum, qui, pour lui, il est hors de question que la prise du pouvoir par les armes  soit d’actualité au Tchad. Il estime que le pays doit sortir de son ornière et  de sous développement  et qu’il faut que les partenaires internationaux aident les acteurs politiques nationaux à trouver des solutions consensuelles pour une paix dans le pays.

M. Noki,  affirme que l’avènement du pétrole au Tchad, devrait être saisi comme une  opportunité pour amorcer un véritable développement socio-économique.

 

Excepté, le Secrétaire Général du MPS, qui comme Idriss Deby, retient que l’accord de Syrte reste  le dernier  à être signé par le Gouvernement tant dis que les autres intervenants ont, à l’unanimité  plaidé pour un dialogue politique  inclusif. Le mot dialogue politique revenait comme leitmotive  dans leurs déclarations respectives, invitant ainsi le pouvoir de Ndjaména et la France à créer une atmosphère propice pour la paix au Tchad.

 

En somme, on retient de ce « Débat africain » que le conflit tchadien émane du refus au dialogue politique qui a ouvert les portes au recours aux armes et que tout le monde réaffirme sa volonté de faire la paix à travers une table ronde sans exclusive.

 

Nous  espérans bien qu’ Idriss Deby réponde à l’appel incessant de ses adversaires politiques pour que  la paix tant sollicitée règne au Tchad en lieu et place des armes.

 

Par Makaila Nguebla

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