Tchad/Darfour: Les universitaires Canadiens s'y penchent pour une solution commune .
Le drame humanitaire
que connaît le Darfour associé au conflit politique et militaire interne au Tchad , nous permet de juger et de qualifier
de situation apocalyptique, qui , du jour au lendemain, s'aggrave , s'étend pour installer la sous
région dans une zone trouble d’instabilité permanente.
Devant la gravité du problème qui n’inquiète guère seulement les acteurs politiques locaux, sous-régionaux, mais, il faut ajouter qu’il préoccupe au plus haut niveau la communauté internationale qui tente désespérément à y trouver en vain des réponses urgentes et appropriées au regard de sa complicité.
Ceci étant, un étudiant d’origine africaine à sciences politiques, journaliste travaillant dans le domaine des droits de l’enfant au Canada, a saisi la rédaction de Tribunecoum pour nous informer que dans son université, avec ses professeurs, généralement des sommités à réputation mondiale et des consultants internationaux ; ils animent des travaux de réflexions pour trouver des solutions à la crise du Darfour en tenant en compte également le conflit politique et armé au Tchad.
S’il est admis que lors de leurs débats, l’intervention de forces hybrides Onu/Ua reste d’actualité, retenue et plausible, beaucoup de réserves semblent émises au sein du groupe quant à la chance de succès du déploiement prochain de celles-ci dans un environnement à réalités sociopolitiques particulières pour elles.
L’étudiant journaliste de l’Agence Presse Etudiante Mondiale (APEM) s’est dit, se situer dans le camp de ceux qui s’opposent à une intervention onusienne privilégiant une autre approche que celle en cours. Il développe son argumentaire par le fait que sur seize (16) interventions militaires de l’Onu au monde quatre (4) seulement ont réussi, et que vus ces résultats, il présage un éventuel échec de cette mission de paix dans le Darfour.
Il est vrai que les médias internationaux accordent la part belle à la crise du Darfour et en ayant une lecture unilatérale pour ne prendre en considération ses origines et surtout sa délocalisation au Tchad en y voyant aussi de plus prés ce qui se passe dans ce pays, voisin immédiat du Soudan.
C’est pourquoi, nous estimons donc que la démarche des universitaires Canadiens s’inscrit en réalité dans une vision globale de la prise en charge de ces deux conflits qui sévissent dans les deux pays, dont les dirigeants se font la guerre par rébellion interposée pour paraphraser justement, notre ami Laurent Correau, journaliste à Rfi, proche du dossier tchadien et soudanais.
A entendre, notre interlocuteur, son université pense se rapprocher des voix de l’opposition tchadienne en exil pour une appréhension générale de la situation et envisager de s’engager pour une résolution commune du drame darfourien et conflit tchadien, considérés indissociable en terme de proximité.
Les Tchadiens de l’étranger qui constituent la voix discordante contre le régime d’Idriss Deby propose donc aux initiateurs de cette recherche de la paix au Tchad et dans le Darfour de l’université canadienne, de faire une pression à la fois sur le pouvoir de Ndjaména et sur Khartoum afin qu’ils récréent les voies et moyens d’une solution pacifique avec leurs rébellions respectives, et de là, apaiser à la fois les foyers de tension armée chez Deby et El-Bechir.
Enfin, tant qu’au Tchad, le déficit démocratique du régime pousse les gens à recourir aux armes pour réclamer leurs droits civiques et politiques et qu’au Soudan, la ségrégation de tout genre frappe durablement les populations de sa région occidentale, qu’est le Darfour, la méfiance existera entre les deux hommes de ces pays. De ce fait, les conflits de part et d’autre des frontières communes renaîtront sans cesse.
Par Makaila Nguebla
tribunecoum