Tchad : Répit ou pas les combattants de l’A.N.R sont en état d’alerte sur le terrain.

Pour mémoire, rappelons que le leader de l’A.N.R, M.Mahamat Abbo Sileck est en dissidence contre le pouvoir central de Ndjaména, depuis 1994, exilé de son pays d'origine pour appréhender et harmoniser de loin son option politique.
Nos antennes, nous signalent qu’il soit fort possible qu’une grande coalition des politico-militaires à l’instar du Fuc d’alors se cristallise et s’articuler autour de l’A.N.R dans les jours à venir. Le nombre des sympathisants a augmenté d’un coup, encouragé par la défection récente des combattants fidèles au ministre de la défense, Mahamat Nour Abdelkerim, dont on est sans nouvelles, contraint à se refugier à l’ambassade de Libye à Ndjaména.
Il est vrai qu’avec l’émergence du Fuc en 2005, l’A.N.R, était presque atomisée au profit du capitaine Mahamat Abdelkerim qui avait mobilisé autour de lui toutes les factions armées de l’est de l’époque pour lancer ses offensives sur les garnisons de l’armée gouvernementale à l’exemple des rudes combats d’ Adré qui ont ouvert la route vers Ndjéména.
Aujourd’hui, l’Alliance Nationale pour la Résistance reprend son flambeau de lutte en récupérant l’essentiel des forces du Fuc pour se réorganiser et faire face aux troupes gouvernementales.
C’est ainsi que nous venions d’apprendre les combattants de l’A.N.R qui occupent quelques localités à l’est du Tchad sont état d’alerte sur le terrain. Ils auraient appris que les forces gouvernementales projettent de lancer contre leurs positions des offensives militaires aéroterrestres.
Le haut commandement militaire de l’A.N.R étant tenu informé par son propre réseau d’investigations, a ordonné à ses forces de répliquer contre l’armée tchadienne au cas où elle les attaque à n’importe quel moment.
Il convient donc de rappeler que l’A.N.R fait partie de nombreux groupes d’opposition armée non signataires de l’accord de Syrte avec le Gouvernement tchadien, ce qui suppose qu’elle n’est soumise à aucune obligation du respect d’un quelconque document de paix.
C’est pourquoi, nous disons depuis toujours que l’accord de paix de Syrte était excluant et qu’il est prévisible que le foyer de tension militaire au Tchad ne soit éteints de sitôt.
Il faut alors un dialogue politique inclusif qui regroupera toutes les sensibilités sociopolitiques et militaires de notre nation.
Idriss Deby qui se trouve présentement à Paris, est prié à regagner la capitale tchadienne pour créer les conditions favorables en vue d’une résolution pacifique par des moyens de règlements politiques pour une paix globale dans le pays. Car, tout le monde sans distinction aucune n’attend que de lui un signal significatif pour faire preuve de bonne foi et de volonté politique exemplaire.
Par Makaila Nguebla
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