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Alerte Info: Les autorités tchadiennes doivent s'investir pour assurer la sécurité des populations et garantir la paix civile à tous //

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Publié par Makaila


L'armée française a demandé mercredi aux familles des six Français emprisonnés au Tchad dans l'affaire de L'Arche de Zoé de payer chacune 2.000 euros par mois pour les frais de nourriture de leurs proches, a indiqué à l'AFP, un de leurs avocats, Me Gilbert Collard.

Les familles ont été informées ce mercredi par deux conseillers du Quai d'Orsay que l'armée française entendait être payée à raison de plus de 2.000 euros par mois pour les rations alimentaires qu'elle fournit" aux détenus, a déclaré Me Collard.

"Les familles n'étant plus en mesure de régler, l'armée ne fournira plus la nourriture, ce qui veut dire que nos compatriotes vont être soumis au bon vouloir alimentaire des autorités tchadiennes, et, dans le contexte de pénurie du Tchad, c'est véritablement dramatique", a-t-il ajouté.

Me Collard s'est étonné: "on a du mal à comprendre comment, après les engagements qui ont été pris, l'armée ne fait pas un geste pour que nos compatriotes soient alimentés gratuitement", évoquant une "vulgarité qui est vraiment insupportable".

L'avocat "demande aux autorités françaises d'avoir un minimum de décence".

Les six Français sont accusés d'"enlèvement de mineurs en vue de compromettre leur état civil" et d'"escroquerie", tandis que cinq responsables tchadiens et un réfugié soudanais au Tchad sont détenus pour "complicité".

Cette opération controversée a été stoppée le 25 octobre par les autorités tchadiennes à Abéché (700 km à l'est de N'Djamena) alors que l'association française s'apprêtait à faire embarquer 103 enfants de la région dans un avion à destination de la France.

L'Arche de Zoé présente les enfants comme des orphelins du Darfour, région soudanaise voisine en proie à la guerre civile. Mais selon une enquête menée par des organisations humanitaires internationales, la quasi-totalité d'entre eux viennent de villages tchadiens de la zone frontalière, et ont au moins un parent ou un adulte qu'ils considèrent comme tel.

Source:AFP