Paix au Tchad: La politique de la main tendue de L’UFDD rejetée par Ndjaména qui dit non !
L’Union de Forces pour la Démocratie et le Développement (UFDD) a exprimé et réitéré à travers ses communiqués de presse publiés son site internet, les déclarations de ses responsables politiques sa disponibilité au dialogue vis-à-vis régime de Ndjaména rejette et trouve inopportune cette politique de la main tendue considérée comme trop tard.
Selon le Général Mahamat Nouri, président du mouvement armé, la solution de la crise tchadienne passe nécessairement par une table ronde à laquelle doivent prendre part les acteurs politiques, les membres de la société civile, les politico-militaires et toute sensibilité sociopolitique d’opposition en exil pour chercher les voies et moyens pouvant aboutir à une paix totale au Tchad.
Or, selon lui, Idriss Deby n’est pas disposé à faire la paix avec tout le monde à travers une démarche pacifique, privilégiant l’option militaire contre eux.
Le Général Nouri a toutefois avoué que les combats de ces derniers jours ont été meurtriers à la fois de son côté comme celui du pouvoir d’Idriss Deby.
Il est vrai que les affrontements qui ont opposé successivement les troupes de l’UFDD à l’armée gouvernementale ont été d’une rare violence et intensité au point qu’ils auraient flanché la capacité militaire du mouvement appelé à se reconstituer potentiellement pour relancer les hostilités.
En attendant, l’heure au compromis politique !
Par ailleurs, les combats ont repris et continuent ce matin entre le RFC et les éléments de l’armée gouvernementale aux alentours de la ville de Biltine.
Au Tchad, le dialogue de sourds s’installe et s’élargie de plus en plus entre le pouvoir d’Idriss Deby et les groupes armés de l’est qui appellent de leurs vœux à la tenue d’une concertation politique nationale.
Comment expliquer et interpréter au Tchad le refus au dialogue politique, seule voie salutaire qui nous emmènera droit à la résolution définitive du contentieux politique et militaire ? A cette allure où les choses se passent, on s’interroge où va alors le Tchad ?
Face à la crise tchadienne devenue impasse, il faut imposer aux différents acteurs le dialogue politique.
Nous signalons, par ailleurs, que le Comité Provisoire d’Actions Stratégiques (COMPAS) tiendra à Dakar, le mercredi un point de presse pour solliciter une médiation internationale au Tchad.
Il faut donc espérer que l’appel que lancera cette structure de paix soit enfin largement entendu d’abord par les belligérants eux-mêmes puis encouragé par la communauté internationale et partenaires étrangers du Tchad qui se sentiront interpellés.
Par Makaila Nguebla
tribunecoum