Tchad : L’affaire Mahamat Nour Abdelkerim soulève la question des conventions de Genève relatives aux droits d’asile politique.
Cette affaire extrêmement insoutenable et périlleuse est inédite au Tchad, elle suscite un regard croisé et soulève la question d’application des conventions internationales de Genève relatives à l’acquisition du droit d’asile politique, de protection humanitaire à partir des représentations diplomatiques ou consulaires étrangères accréditées dans un pays tiers.
En effet, selon un responsable politique proche de l’opposition tchadienne en exil, très outillé dans les affaires diplomatiques, il nous clarifie la procédure : « « Logiquement, quand une personne est persécutée et demande l'asile a une ambassade, celle-ci doit lui apporter aide et protection », il ajoute : « Pour ce cas d’espèce précise, Idriss Deby ne se permettra de violer l’ambassade de Libyenne de crainte de provoquer un tollé quasi-général du Guide libyen ».
Assez prudent, notre interlocuteur pense qu’au cas où
le capitaine sort de l’ambassade le pire est à craindre : « Au cas où il est en dehors de la représentation libyenne, tout peut arriver » argumente –t-il ?
Ajoutons à cette information que l’ambassade de Libye à
Ndjaména serait entourée par des hommes en arme dépêchés par les autorités Tchadiennes pour surveiller ou guetter la sortie de l’ancien ministre de la défense en disgrâce.
Le capitaine Mahamat Nour Abdelkerim traverse une période
difficile et se trouve dans une situation inextricable face au pouvoir de Ndjaména. Il devra plutôt réclamer des médiateurs une table ronde avec tous
les acteurs en conflit au lieu de se rendre tout seul à ses risques et périls.
Aujourd’hui, cet exemple doit inspirer toute l’opposition tchadienne à solliciter un dialogue politique inclusif pour que la sécurité des uns et des autres soit assurée par le Gouvernement en place sans inquiétude et obstacle majeur.
Par Makaila Nguebla
tribunecoum.