Tchad : Le RFC de Timane Erdimi occupe Kalaït,encercle Abéché et se décale de l’UFDD déclarée en état de belligérances avec la France.
Depuis hier les éléments du Rassemblement de Forces pour le Changement (RFC) de Timane Erdimi ont fait une incursion militaire en territoire tchadien conformément à la signature de l’accord de paix avec les autorités de Ndjaména, selon leur version de faits.
Mais, cette entrée brusque au Tchad, a obligé l’armée de Deby de passer aux bombardements aériens contre les combattants du RFC dans les localités de Wadi Fira, et autres zones se trouvant sur la ligne des combats.
Selon les informations émanant d’autres voix d’opposition armée de l’est du pays, les forces du RFC occupent déjà Kalaït, progressent et encerclent Abéché où Idriss Deby a élu domicile pour diriger personnellement son armée.
Le colonel Ide Moura, porte-parole du RFC, a annoncé sur les ondes de Rfi que leur entrée en territoire tchadien, est au respect de l’accord de Tripoli signé avec Ndjaména, qui exige, aux différentes factions armées leur cantonnement militaire au Tchad.
Toutefois, il reconnaît avoir subi des bombardements de l’aviation de l’armée tchadienne et que les affrontements terrestres n’ont pas
encore commencé.
A croire le porte-parole du RFC, il ne peut pas y avoir combats entre ses troupes et l’armée gouvernementale tant qu’ils ne soient attaquées. Il le dit : « Nous sommes en territoire tchadien pour respecter le contenu de l’accord de paix, mais si le Gouvernement nous attaque, nous lui répliquerons. »
Interrogé à propos de la déclaration de l’Union des Forces pour la Démocratie et le Développement(UFDD) du Général Mahamat Nouri, qui se dit en état de belligérances avec les forces françaises, le RFC par le biais de son porte-parole se retrace et se décale pour dire : « Non ! Nous ne sommes pas en guerre contre l’armée française » a affirmé Ide Moura joint à Kalaït par Olivier Roger de Rfi.
Il est vrai que la déclaration du porte-parole du RFC rende les tâches difficiles à l’UFDD en cette période de guerre où la solidarité doit être le mot d’ordre pour tous.
C’est pourquoi, nous disions sans cesse que la division qui mine la rébellion tchadienne demeure son handicap pour le renversement du régime ou encore pour harmoniser sa position vis-à-vis de la partie gouvernementale.
Selon certains observateurs avertis, face aux rebelles du RFC, le pouvoir ne semble pas déployer ou mobiliser des moyens militaires disproportionnés pour les affronter. Pour quelle raison ? Nul n’en sait grand-chose !
Avec une telle situation, on peut dire que Deby a les beaux jours devant lui face à une rébellion tchadienne enlisée et de plus en plus subdivisée.
Par Makaila Nguebla
tribunecoum.