International Crisis Group (ICG) décrit l'armée tchadienne face aux risques de succession
Que se passe-t-il ? L’armée tchadienne, souvent sollicitée par ses voisins et les partenaires occidentaux, est une pièce maitresse du dispositif contre le terrorisme au Sahel. Mais sa cohésion générale est faible, les tensions communautaires et les problèmes d’indiscipline y sont récurrents et, plus récemment, de nouvelles dissensions ont émergé en son sein.
En quoi est-ce significatif ? La question de l’armée se pose avec davantage d’acuité aujourd’hui, car le Tchad va traverser une période d’incertitude, avec à court terme une élection présidentielle organisée en 2021 dans un climat social tendu et, à moyen ou long terme, des risques de succession violente si le président devait quitter le pouvoir.
Comment agir ? Les autorités tchadiennes, appuyées par leurs partenaires internationaux, devraient rendre l’armée plus représentative et plus professionnelle, répondre aux mécontentements qui s’expriment et permettre un débat public sur le futur de l’armée nationale. Enfin, des garde-fous doivent être soutenus par les partenaires du Tchad pour décourager d’éventuelles violences en cas de vacance du pouvoir.