Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Alerte Info: Les autorités tchadiennes doivent s'investir pour assurer la sécurité des populations et garantir la paix civile à tous //

Archives

Publié par Mak

Châteauneuf-Sur-Isère :  la France Insoumise solidaire aux mouvements des luttes d’émancipation en Afrique

Dans le cadre de sa 4ème édition des AMFIS d’été 2020, tenue du 20 au 23 août 2020 à Châteauneuf-Sur-Isère aux encablures de Valence, région sud de la France, le parti de Jean Luc Melenchon, la France Insoumise réputée pour sa solidarité aux peuples en lutte, a organisé plusieurs panels pour se pencher sur des problématiques d’actualités en France et dans  le monde.

 

Châteauneuf-Sur-Isère a abrité du 20 au 23 août 2020, la 4ème édition des AMFIS pour échanger avec les participants, les intervenants et des spécialistes sur les différents aspects des sujets nationaux et internationaux.

La section internationale de la France Insoumise a retenu dans son agenda les questions internationales de luttes populaires qui s’organisent de par le monde. C’est dans ce cadre que plusieurs panels animés par des militants associatifs, chercheurs, ont permis au public et participants d’avoir des échanges fructueux.

Abyr Nour, étudiante à l’école des Hautes Etudes en Sciences Sociales a participé activement au panel sur  le cycle des révolutions citoyennes sur le cas du Soudan où le régime d’Oumar Hassan El-béchir,  après  29 ans à la tête du pays avec  une gouvernance politique répressive, a été vaincu grâce au soulèvement populaire, qui a permis à l’armée de le contraindre à la démission.

Le panel intitulé « Afrique-France : rompre avec le présent ? » avec des sous thèmes ; présence militaire française, le Franc Cfa, les soutiens aux dictatures et la Francophone, a drainé du monde. Il a été modéré par Arnaud Le Gal, des Relations Internationales de France Insoumise avec des invités de renom comme Laurent Bigot, ancien diplomate, journaliste pour AB7 Média, Brigitte Améganvi, porte de la campagne Tournons La Page et le blogueur et journaliste tchadien, réfugié en France.

Pour avoir travaillé au sein du Ministère des Affaires étrangères français, Laurent Bigot est devenu incontestablement aujourd’hui en France pour de nombreuses associations, partis politiques et structures qui s’intéressent à l’Afrique comme l’un des meilleurs spécialistes du continent.

Dans son intervention, l’ancien diplôme a révélé que les décideurs politiques français actuels, ont une connaissance estompée sur l’Afrique, faute de relève.

Selon lui, les anciens cadres qui avaient une connaissance approfondie de l’Afrique sont partis à la retraite. Ils sont remplacés par des nouveaux agents qui ont une méconnaissance totale des préoccupations africaines. Il a appelé les Français à se lever pour s’opposer contre les pratiques honteuses basées sur les relations désastreuses entre les dirigeants français qui entretiennent des rapports malsains avec les chefs d’Etats africains en les maintenant au pouvoir contre la volonté de leurs populations qui ont un  droit légitime à la démocratie et à un Etat de Droit.

Pour sa part, Brigitte Améganvi dénoncé l’ambiguïté de la CEDEAO qui a demandé les militaires à rétablir un président déchu. Selon elle,  rien ne peut justifier la démarche de la CEDAO qui pourtant avait appuyé son argument sur les faits reprochés à IBK notamment sa mauvaise gouvernance des affaires publiques et la tenue des élections controversées. Elle a lancé un appel pour la mise en place d’un mouvement transnational de solidarité entre les peuples pour vaincre les pouvoirs illégitimes dans le monde.

Prenant part à cette rencontre,  le blogueur tchadien a rappelé au public que dans son pays, existent une restriction des libertés individuelles et collectives,  il a souligné qu’en l’opposant Ibni Oumar Mahamat Saleh, porte-parole de la Coordination des Partis politiques pour la défense de la Constitution (cpdc) et par ailleurs Secrétaire général du Parti pour les Libertés et le Développement (Pld)  a été enlevée par l’armée tchadienne. Depuis lors on a plus des nouvelles de lui. Il a aussi expliqué que la lutte contre le terrorisme, a renforcé le pouvoir d’Idriss Deby au Tchad et a relégitimé son image à l’échelle internationale au détriment de la justice, de la démocratie et surtout des droits humains réclamés par des citoyens tchadiens opprimés.

Le public venu nombreux à cette rencontre, a demandé aux forces politiques françaises d’exercer une pression sur les décideurs politiques  locaux de rompre avec cette situation afin de soutenir les peuples et non les dirigeants corrompus et oppresseurs de leurs concitoyens.

Reportage de Makaila.fr à Châteauneuf-Sur-Isère.