Abakar Mahamat Adoum: L'homme d'affaires tchadien qui manipule le ministre de la justice du Tchad
La justice tchadienne est prise en otage par des corps totalement étrangers qu'elle est en état de putréfaction avancée. La situation ces deux dernières années sont tellement inquiétantes surtout quand on apprend que l'actuel ministre Djimet Arabi prend ses ordres chez un homme d'affaires véreux du nom d'Abakar Mahamat Adoum, PDG du groupe AMA, ancien conseiller éphémère du président de la République. De façon claire, Abakar dit à qui veut l'entendre que Djimet Arabi obéit à ses injonctions surtout quand il veut régler des comptes à ceux qui l'empêchent de dormir sur ses lauriers.
Cet opérateur économique est connu des services impôts et domaines pour toujours avoir refusé de se présenter aux convocations pour le contrôle parce qu'il dit qu'il n'a pas des comptes à leur rendre. Actuellement, il s'entoure des généraux de l'armée et de Djimet Arabi pour narguer tout le monde. Il a confié récemment que même certains généraux lui obéissent au même titre que le chef d'état major. Allez-y comprendre. ..
Tous les marchés publics dont il est attributaire sont toujours mal exécutés. Allez vérifier la réfection de la poste, la boîte aux lettres et autres marchés de l'ADETIC...
C'est justement parce que le journaliste Martin Inoua Doulguet, Directeur de publication du journal Salam Info,enquêtait sur ces marchés et la corruption à la présidence de la république qu'il est en train de vivre l'enfer à la prison d'Amsinené.
Abakar Mahamat Adoum, devant un témoin dont nous taisons le nom, à dit ouvertement à Djimet Arabi qu'il ne veut pas que le journaliste soit libre et que le ministre doit veiller à ce qu'il soit maintenu en prison. C'est la raison pour laquelle, le garde des sceaux a demandé au procureur général de retirer le dossier de Martin Inoua Doulguet pour qu'il soit jugé par une chambre spéciale acquise au ministre. Sinon comment comprendre qu'un dossier déjà enrôlé dans une chambre puisse être retiré pour une chambre spéciale. On se demande si le journaliste Martin Inoua Doulguet est un criminel... Tout ceci écorne davantage l'image du Tchad en matière du respect des droits de l'homme et de la liberté de la presse.
Pour rappel, l'ambassadeur du Tchad en France avait refusé de délivrer le visa à l'avocat français du journaliste n'eut été l'intervention de l'ambassadeur français au Tchad. Alors que Me Emmanuel Ravanas avait écrit à Djimet Arabi pour protester contre cet état de fait, le ministre de la justice n'a pas bronché. Nous avons appris plus tard que c'est sur injonction d'Abakar Mahamat Adoum que Djimet Arabi à gardé le silence.
Le PDG du groupe AMA qui a acheté à coup de millions une chefferie traditionnelle au nord Kanem se fait appelé le prince de Youno (Malima). Inconnu, il y a quelques années lorsqu'il lavait les voitures dans une station à Moundou et à N'Djamena, Abakar s'est enrichi grâce au marché des tentes qu'il a détourné par la complicité d'un général de l'armée. (Nous reviendrons amplement sur les marchés exécutés par son entreprise CNPP plus tard ).
Aujourd'hui, il manipule allègrement Djimet Arabi et la justice. Il aura certainement la tête du journaliste Martin puisqu'il sera jugé par une chambre spéciale. La justice tchadienne sous Djimet Arabi est plus que pourrie. Les arrestations arbitraires sont monnaie courante, des procès expeditifs et les libérations illégales des prisonniers sont la marque de cette justice aux ordres sous Djimet. A cela, il faut ajouter la situation de la population carcérale qui vit un enfer terrible avec un régisseur Tahir Assileck qui qui fait aussi sa part de marché à Amsinené.
Correspondance particulière.