Tchad: le MCPL exige des sanctions à l'encontre des commissaires
Le MPLC exige que le commissaire titulaire soit relevé
MOUVEMENT CITOYEN POUR LA PRÉSERVATION DES LIBERTÉS
COMMUNIQUÉ DE PRESSE N°001/MCPL/BE/2019
Le Mouvement Citoyen pour la Préservation des Libertés (MCPL) condamne l’arrestation et la détention abusive du jeune Mbaiguedem Richard au Commissariat de Sécurité Publique N°6 (CSP6) et déplore le décès qui s’en est suivi dans des circonstances non élucidées. Comme si cela ne suffisait pas, les éléments de la police ont fait des tirs de grenades lacrymogènes et procédé à l’arrestation d’autres jeunes dans la foulée de son enterrement sans aucun respect pour la mémoire du défunt, ni au droit de sépulture dans l’apaisement.
Cet épisode triste de notre vie de nation remet sur le tapis la question de notre police nationale. Or, l’ordonnance 015/PR/2011 portant statut général des personnels du Corps de la Police nationale dispose en son article 4 que : « Les fonctionnaires de la Police Nationale sont soumis à l’obligation de servir les intérêts généraux de la République du Tchad et d’apporter aide et protection aux citoyens. (…) Ils sont tenus d’exercer leurs fonctions avec loyalisme, diligence, efficacité, impartialité et désinternement dans le respect des lois et des règlements en vigueur. »Par ailleurs la Constitution dans son article 194 déclare que : « L’action de la Police Nationale s'exerce sur l'ensemble du territoire national dans le respect des libertés et des droits de l'Homme. »
Le Bureau Exécutif du MCPL exige que le commissaire titulaire du Commissariat de Sécurité Publique N°6 (CSP6) et ses adjoints soient relevés de leurs postes, l’arrestation de l’agent de police en charge du dossier Mbaiguedem Richard et sa traduction au tribunal afin que les responsabilités soient situées puis la libération immédiate des autres jeunes arrêtés et détenus dans les locaux de la police.
Fait à N’Djaména, le 17 mai 2019
Le Coordonnateur
Sosthène Mbernodji