Ndjaména: conférence de presse de l'ASEAT
Conférence de presse
Liminaire du Secrétaire Exécutif l’Association des écrivains et auteurs Tchadiens d’expression française (ASEAT),, le 24 /10/2018 à la Maison des médias du Tchad
Mesdames et messieurs les journalistes de la presse nationale et internationale ;
L’objet de ce point de presse est d’annoncer officiellement la date de la 5ème édition du festival littéraire ‘’Le souffle de l’harmattan’’ qui aura lieu du 13 au 15 décembre 2018 ici à N’Djaména. Le thème retenu est : « La littérature tchadienne en quête de l’excellence». L’objectif est double : promouvoir le livre et la lecture, puis resserrer les liens entre les écrivains eux-mêmes ainsi qu’entre eux et les lecteurs.
Notez que ce festival du livre, qui est l’ultime événement littéraire fédérateur au Tchad, reste incontestablement un cadre de retrouvailles des écrivains en vue de partager leur passion de l’écriture ; il fait la promotion de la culture tchadienne à travers les livres qui sont les vecteurs de communication et du savoir. ’Le souffle de l’Harmattan’’ est une grande occasion de mettre en visibilité la littérature tchadienne dont le corpus est immense. Compte tenu de son envergure et de son importance dans l’espace culturel tchadien, il est important de multiplier les activités, et de donner une vision plus forte au projet, en lui permettant de dominer son territoire, et de s’imposer au Tchad et dans la sous-région. Le festival « Le souffle de l’harmattan » vise également à déceler les talents cachés, valoriser les vertus liées à l’écriture puis susciter le goût de la lecture au public. Il ambitionne brasser toutes les couches sociales sous le voile de la littérature. Les valeurs de l’unité, de la démocratie, de la réconciliation et du vivre-ensemble sont mises en exergue pour un Tchad futuriste débarrassé des complexes identitaires et des boulets tribaux, pour reprendre l’expression de Moussa Doumgor.
Le deuxième point, c’est la 2ème édition du prix de nouvelles « Les Enfants de Toumaï ». Ce concours de nouvelles qu’on a lancé ici dans cette salle le 7 juin dernier récompense les jeunes plumes ; Doté d’une valeur d’un million de CFA avec en clé l’édition des textes des lauréats grâce au mécénat de Thomas Dietrich dont le roman éponyme a eu un retentissement ; ce prix littéraire encourage les vocations littéraires, c’est un stimulus pour la création sinon une valeur ajoutée pour nos jeunes auteurs. Il y aura un prix spécial Mbaibé Guentar Béba, le grand gagnant de la première édition qui est porté disparu depuis le 12 juillet 2018. Tout porte à croire qu’il serait assassiné. Pour notre part, nous lutterons contre l’oubli rien qu’en décernant un prix spécial en son nom. L’affaire est en justice, que la vérité éclate un jour sur ce qui est arrivé à notre ami de plume.
Cependant, à une semaine de la clôture du dépôt des textes de ce concours de nouvelles, on se rend compte qu’il n’ya pas assez d’engouement, contrairement à l’édition précédente. C’est pourquoi, à travers cette rencontre avec vous, femmes et hommes des médias, nous encourageons les jeunes à peaufiner leurs textes et concourir. Car, une telle occasion est une arlésienne chez nous au Tchad.
Avant de répondre à toutes vos questions, je laisserai la parole à Matthias Turcaud, grand militant du livre et de la lecture, membre d’honneur de notre association. Je vous remercie.