Amnesty International poursuit son travail sur le Tchad à Paris
Après la publication de son rapport sur le Tchad, l’organisation Amnesty International a accueilli ce jeudi 26 octobre 2017, à 18 heures une conférence publique inscrite dans le cadre de son travail de sensibilisation et d’information sur la situation de la répression qui se poursuit au pays d’Idriss Deby de 2016 à 2017.
Plusieurs militants de l’organisation Amnesty International ont pris part ce jeudi 26 octobre 2017 à Paris à la conférence publique organisée par la coordination –Tchad et animée par Younous Mahadjir, vice-président de l’Union des Syndicat du Tchad (UST) et Saturnin Bemadjiel, journaliste à la radio Fm Liberté à Ndjaména.
Après avoir rappelé le contexte, dans, lequel, les activistes, les responsables associatifs et les journalistes indépendants tchadiens subissent la répression sous le régime tchadien, Myriam Collado et Delphine LECOUTRE de la coordination –Tchad ainsi que Katia Roux, responsable de la campagne mondiale protégeons les défenseur des droits humains, ont donné la parole à Balkissa Ido, chercheuse sur le Tchad au bureau régional de Dakar. Elle est auteur d’un brillant récent rapport sur les violations manifestes des droits humains dans le pays.
Pour Younous Mahdjir et Saturin, la situation des violations des droits humains et des libertés n’a pas changé depuis la chute du régime d’Hissein Habré, c’est la continuité logique de la Direction de la Documentation et de la Sécurité (DDS) que l’Agence Nationale de la Sécurité (ANS), excelle dans les arrestations arbitraires et détentions illégales sans aucun mandant des activistes et autres voix divergentes dans une totale impunité.
Dans le débat, le public a salué l’initiative d’Amnesty International d’organiser une conférence publique sur la situation des droits humains et des libertés afin d’éclairer les décideurs politiques et associatifs français sur le caractère répressif du régime d’Idriss Deby qui bénéficie de l’indulgence de certaines puissances étrangères au nom de la lutte contre le terrorisme qu’il prétend défendre en violant allégrement les libertés des citoyens tchadiens.
C’est pour rompre le huis clos et l’indifférence qui enveloppent la repression qui s’abat au Tchad contre les défenseurs des droits humains et les journalistes que l’organisation Amnesty International justifie son implication croissante afin d’articuler la lutte locale que mènent les militants tchadiens pour leur permettre d’avoir un écho à l’international dans le but de changer cette situation inadmissible qui se déroule dans une totale opacité.
Makaila.fr