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Alerte Info: Les autorités tchadiennes doivent s'investir pour assurer la sécurité des populations et garantir la paix civile à tous //

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Publié par Mak

COTON TCHAD SOCIETE NOUVELLE : VERS LE RACHAT DE LA ZONE OUEST A OLAM, UNE MULTINATIONALE SINGAPOURIENNE 

Depuis le mois d’avril 2017 des tractations se font entre les trios (Ministère du Développement Industriel, Commercial et de la Promotion du Secteur Privé, la société Coton Tchad Société Nouvelle et le Groupe Olam International Limited), objectif le rachat ou la privatisation de la zone ouest de la partie méridionale du pays comprenant Léré, Kelo, Pala et Gaya au profit de l’entreprise Olam International Limited, une multinationale Singapourienne de courtage qui intervient dans les secteurs de Cacao, de Café, de Coton et de l’huile de palme et elle est présente dans plusieurs pays africains.    

Pour rappelle, la Coton Tchad SN, est une société nationale détenue à 100% par l’Etat tchadien et elle fait vivre directement ou indirectement 4 à 5 millions de nos concitoyens sans compter les 3 à 4.000 employés tchadiens.  

En ce moment, les négociations sur la privatisation d’une grande partie de la Coton Tchad sont avancées entre le groupe Olam International, le Ministère du Développement Industriel, Commercial et de la Promotion du Secteur Privé et la Société Coton Tchad SN. Le jeune ministre inexpérimenté Mahamat Hamit Koua aurait donné son feu vert pour la privatisation d’une partie de la zone méridionale. Du coté de la Coton Tchad SN, le Directeur Général Adjoint chargé de la production Monsieur Fauba Padacké Albert, le grand frère de l’actuel Premier Ministre Pahimi Padacké Albert a pris le dossier Olam en main en vue de sa finalisation. Dans leur plan macabre, les trios sont épaulés par le Premier Ministre Pahimi Padacké Albert qui agit par l’entremise  de son grand frère qui cumule deux postes au sein de la coton Tchad (Directeur Général Adjoint et Directeur chargé de la production), pourtant les textes de la République interdisent le cumule de fonctions, n’est-ce pas formidable d’être le grand frère du PM ?     

Du 23 au 29 juin 2017, une délégation tchadienne pris en charge entièrement par le groupe Olam International et conduite par monsieur Abdelrazic Hassane Arabi, le directeur de cabinet du Ministre du Développement Industriel, Commercial et de la Promotion du Secteur Privé avait séjourné en Côte d’Ivoire afin de visiter les installations et les sites du Groupe Olam Côte d’Ivoire, tout cela a pour objectif de miroiter face à la naïveté et à la cupidité des tchadiens.

L’expérience a montré qu’une fois la privatisation d’une société sera effective, les multinationales s’intéressent seulement au volet financier et mettent aux oubliettes le personnel d’antan ou tout simplement le licenciement pur et simple du personnel local, sans oublier la dégradation de l’environnement par les multinationales étrangères.

Aussi, nous avons constaté qu’il n’y a jamais eu de discussions autour d’un certain nombre de questions fondamentales surtout le volet social et environnemental. De même, nous avons constaté également que les observations faites par les délégués du personnel de la Coton Tchad SN n’ont pas été prises en compte par les décideurs et le Ministre veut faire passer mordicus le dossier de l’entreprise Olam pourtant il ignore les conséquences d’une telle erreur. Car l’analyse d’une société telle que la Coton Tchad ne se limite pas seulement à ses états financiers et la crise actuelle n’est nullement une raison de privatiser une société comme la Coton Tchad SN.

Imaginez la crise sociale et ses conséquences si le groupe Olam licencie les milliers des employés tchadiens et coupe le cordon ombilical qui lie entre la Coton Tchad SN et le tiers de la population tchadienne ? Les quelques pots de vin versés par le groupe Olam International à certaines autorités tchadiennes suffisent-ils à asphyxier 4 à 5 millions de tchadiens ? La conjoncture économique actuelle est-elle une raison de privatiser une société comme la Coton Tchad SN au plus offrant ? Toutes les conditions d’une privatisation sont-elles réunies ? Autant d’interrogations….

L’heure est vraiment grave et nous interpellons les plus Hautes Autorités de la République d’intervenir afin de réparer cette bêtise du siècle avant le chaos total.

 

Un agent de la Coton Tchad SN