Un engin sans rondelle au Tchad
Un président de la république pour ainsi dire chef de l’Etat est le commandant en chef. On agit sous ses ordres, il est comme l’architecte de son projet de société, le dernier mot lui revient à travers différents canaux de prise de décisions. Sous son règne, il est responsable tous ce qui est positifs comme négatifs. Si on se souvient encore de la formule, « je vous ai apporté ni or, ni argent mais la liberté », le sujet ici n’est pas caché, même un enfant du cours élémentaire peut le doigté, le souligné. Saddam Hussein disait, au cours de son procès que personnellement, qu’il ne reconnait pas certains des chefs d’accusation mais en sa qualité de chef, du président de la république, qu’il en assume l’entière responsabilité.
Le président tchadien pour ne pas dire Idriss Deby Itno, l’homme au pouvoir depuis 1990 et qui aujourd’hui, lors de sa prestation de serment du 08/08/2016 avait utilisé « NOUS », sujet qui peut être remplacés par « ON » et donc très vague. Cette façon de faire est le pur et simple reflet de l’irresponsabilité. S’il trouve en ça une façon de remercier son équipe, ses partisans du MPS, à mon avis, il doit exister d’autres moyens de reconnaissance mais pas à travers l’emploi de « NOUS ».
Est-ce que le président n’est pas en train de se faire une échappatoire, une fuite en avant ? si jamais il doit faire face à la justice un jour pour des justifications, ne dira-t-il pas que je n’étais pas seul ? Est ce qu’il n’en a pas assez dans sa culotte pour s’affirmer et prendre le devant en vrai chef ? Est ce qu’il a honte d’utilisé « je » pour avoir plongé le Tchad dans un K.O économique sans précèdent, de faire briller le Tchad à travers la corruption et l’impunité ?