Identité Nationale
Sommaire
o Généralités
o Identité
o Caractère
o Identité spécifique
o Famille
o Communauté
o Ethnie
o Tribu
o Pays
o Nation
o Identité communautaire
o Identité Nationale
o Nationalité
Généralités
L’identité est un relief remarquablement énigmatique. Elle affiche l’entité donnée, face à l’observateur averti. Elle transcrit les caractères expressifs en image que vont partager les autres personnes physiques en présence, en sympathie ou en antipathie.
Elle reste la réalité incontestée de celui qui la manifeste par son existence perpétuelle, parce qu’elle n’est pas figée.
Les identités, qu’elles soient individuelles, groupales ou nationales, astreignent les identifiés à assumer entièrement leurs êtres et leurs devenirs.
L’identité individuelle
Mon identité s’affiche sur l’espace vital que j’occupe en permanence, en relief et en creux. Mon faciès est une légende typique qui caractérise mon identité personnelle. Partout, où je vais, je suis identique à moi-même.
Cette légende des organes vitaux rapprochés marquent la spécificité d’un individu par rapport à un autre. L’identité est aussi l’empreinte environnementale qui se modifie au fur et à mesure dans le temps et dans l’espace. Elle est sujette à l’environnement proximal et distal, qui est son écosystème permanent.
L’identité intéresse le singleton, le couple et le groupe. Chacun d’eux, pris en comparaison doit répondre impérativement au critère de l’idem, l’identique donc comparable à lui-même et avec ses sembles. Ce souci de s’affirmer, est une quête perpétuelle de personnalité et de souveraineté.
De la naissance au vieillissement, nos postures et nos cultures sont les marques indélébiles laissées par nos écosystèmes respectifs.
Les noms comme attributs, servent des codes sociaux, qui demeurent l’image de marque à vie. Le nom identifie l’individu par rapport à ses semblables même à son absence. Nous pouvons considérer le nom comme identité sociale et juridique, à cet effet, il revient au concerné d’entretenir l’image de marque, en se conformant aux exigences des principes communautaires, afin d’être immunisé des éventuels reproches.
L’individu, en psychologie sociale, manifeste ses désirs, fonction de la reconnaissance de ses valeurs intrinsèques, qu’il est, par lui-même, c’est l’auto-jugement.
La perversion comme honte et le respect des mœurs comme qualité, sont des manifestions issues des permissivités ou des contraintes sociales.
Pour chaque comportement, de l’individu ou groupe d’individu, la communauté a une grande part de responsabilité.
L’identité spécifique et caractéristique.
a) Spécifique
· Les humains
En parlant d’identité, nous sommes résolus de comprendre ce qui est idem. « Etymologiquement: du latin idem, le même ».
Ce qui fait appel à un ensemble des caractères morphologiques et culturels. Cela nous rappelle l’identique, en occurrence celui qui est dominé par le même caractère donc susceptible de se confondre à lui. C’est, être identique, vraisemblables.
- Identité pour se remettre à l’identique, est le traitement qui doit être appliqué à un ensemble donné, dans un sentiment d’équité irréprochable.
Une classe est soumise au même enseignement sans discrimination entre les élèves. Ces élèves sont identifiés par leurs niveaux, cette classe donnée, est considérée comme telle. Nonobstant la différence de capacité de chaque élève pris individuellement. Dire qu’ils sont de CM1 ou de CM2 suffit pour former leurs identités temporaires.
Cette différence de niveaux engendre leurs rivalités parce que chacun s’identifie par rapport à sa classe. Chaque élève se voit concerné par l’ensemble, à qui il fait partie intégrante.
Le fait de défendre le groupe auquel ils appartiennent est une notion de s’apparenter au groupe qui constitue leur identité. Nous sommes de la classe de CM1 ou de CM2, point.
Quand on fait un match de foot Ball, la défaite afflige tous les élèves de la classe même leurs enseignants sont concernés.
Les groupes naissent parfois accidentellement mais se maintiennent par la solidarité, et le partage d’un intérêt commun. Cette affinité n’est pas l’apanage seulement de l’espèce humaine, mais fait naitre un sentiment de sociabilité même parmi les bêtes.
Ce raisonnement attire notre attention vers les différents caractères au sein d’une même espèce, qui est l’espèce humaine.
b) Caractéristique
Les caractères
Le caractère d’un individu est forgé à partir d’un ensemble d’indices qui le singularise des autres de son espèce et de son genre. Le caractère détermine les comportements de l’individu vis-à-vis des autres. Des individus impulsifs, apathiques ou versatiles etc., répondent aux exigences de leurs patrimoines culturels.
Cette typologie comme démarche méthodique, analyse et classifie les réalités Innées ou acquises. Chaque individu est une copie unique, c’est une entité à part entière, semblable et égale à elle-même.
Les sociétés humaines pour se perpétuer ont élaboré une classification, et des prototypes susceptibles de résister aux épreuves de la vie.
La recherche permanente de la beauté chez les femmes et la robustesse chez les hommes pour le travail, sont choisies à des seins qui évoquent le souci de défense et de perpétuité de la communauté.
Le partage des tâches entre les hommes et les femmes est imposé par leurs natures depuis la nuit de temps. A l’exemple de la chasse devenue une activité des hommes et la cuisson, un art dévolu aux femmes est un partage qui se soumet aux compétences requises. C’est un aspect qui a caractérisé l’espèce humaine dans la répartition des activités même guerrières.
Famille
La famille par essence, est constituée d’un homme à l’image d’Adam et d’une femme comme premier clonage humain. Elle est en quelque sorte une unité sociale.
Le couple est doté d’instinct de rapprochement afin de se perpétuer dans un environnement terrestre. Le péché originel comme sentence punitive n’est pas un défaut de conception mais une destinée divine qui fait de l’humain, un être intelligent et qui doit respecter les normes établies. La quête de qualité et l’abstention de l’interdit sont les vertus qui font de l’Homme, le vicaire de Dieu.
« Le mot famille vient du mot latin fama qui veut dire réputation. De fait, les membres d'une même famille portent le même nom et jouissent d'un crédit et d'un honneur qu'ils doivent entretenir et défendre en commun ».
La famille étant une entité organisée, elle élabore sa politique ontologique (existentielle), par les mariages endogamiques ou exogamiques. Ces options ne sont pas le fruit du hasard. Elles émanent d’une projection philosophique futuriste de l’expansion familiale.
Le fait de défendre un idéal commun, lui donne son caractère de communautaire.
La communauté
La communauté est destinée à faire face aux aléas naturels et anthropiques, c’est pourquoi elle est une organisation fondée sur l’idéal à défendre.
En dépit de ce centre d’intérêt qu’elle défend bec et ongles, elle n’est pas taxée d’opportuniste. Mais l’individu qui manipule, la ou les communautés pour son intérêt propre au détriment des autres, doit être poursuivi de malin. Oui, celui de qui, découle le mal.
(Nous verrons peut être un jour les militants d’un parti qui vont ester leurs dirigeants en justice. Comme de fait, l’adhésion est un contrat social. L’adhérent a un droit de regard sur la gestion de la chose publique et son aval doit être requis avant toute prise de décision qui l’engage personnellement ou pécuniairement).
Milieu social
Le milieu social étant le moule de confection, l’individu qui est un singleton de l’ensemble dit social produit de son modèle voulu et de ses multiples agrégats constitutifs donne un individu au service de la communauté.
Nous retenons le patrimoine génétique pour exemple déterminant, dans la production de l’identité raciale. Ceux qui se ressemblent s’assemblent.
L’identité qu’un individu incarne est innée c’est-à-dire génétique. Une autre identité, acquise, celle-là, est façonnée à partir des habitudes sociales, elle s’ajoute à la première, la complétant ainsi dans le temps. Toutes les deux identités sont copiées à partir des caractéristiques parentales et communautaires, ensembles, elles fondent l’identité communautaire.
Le psychosociologique est une alchimie comportementale complexe de l’identité, qui est difficile à démêler de la personnalité. Celui qui a une identité confuse, sa personnalité l’est aussi.
Ce qui intéresse la biologie, est l’A.D.N qui façonne l’espèce et la rend apte à s’acclimater.
Quant à la philosophie, qui s’intéresse à l’identité communautaire et ses croyances, elle cherche à donner une réponse de l’existence du monde et le rôle que peut jouer l’Homme. La relation de l’Homme avec son territoire est un culte d’où ses différentes manifestations sont dites culturelles.
Ainsi la philosophie commente les évolutions et les interprétations communautaires. Elle facilite à la géographie sa cartographie dans le temps et l’espace aux vues des exigences des besoins vitaux.
Les communautés s’affirment par leurs coutumes qui sont représentées par leurs costumes. Autrement dit les communautés subsistent grâce au partage d’un bien commun.
L’ethnie
L’ethnie est groupe social de personnes d’ascendance présumée commune. L’histoire orale et/ou écrite imprime la culture relative au vécu en commun. Le partage de patrimoine détermine les limites géographiques avec les autres ethnies ou communautés.
La tribu
La tribu peut sembler une expansion ethnique, au sein de laquelle naquirent des conflits, qui ont donné naissance à plusieurs groupes ethniques qui se réclament de la même descendance. Le partage du patrimoine comme, le territoire reste la pomme de discorde. Elle est ethniquement solidaire, quand un phénomène menace son intégrité ou touche son honneur.
Le pays
Le pays se résume en vaste paysage limité ou écosystème habité par des hommes organisés. Ces hommes pratiquent des diverses activités de cueillette, de chasse ou travaillent, à la rigueur la terre. Leur attache au terroir, fait naitre le sens de paysan.
Nation
La Nation est un accident de la géographie humaine qui mérite l’attention. Une Nation ne sera jamais possible, tant que le mépris et l’injustice sont cautionnés par le pouvoir public.
Il faut cette philosophie de respect mutuel et l’intégration communautaire qui aspire au bien-être sans hypocrisie.
Cette mosaïque, estampée de l’empreinte nationale, doit être prise en compte, afin que les textes de la république et la constitutionnelle s’inspirent d’elle pour mieux l’harmoniser.
La nation doit impérativement incarner l’esprit holistique de ses communautés circonscrites dans un territoire limité et reconnu. L’holisme devient un ciment national qui va rendre l’ensemble encore plus fort, que toutes les communautés réunies.
La langue par son pouvoir transnational perce les secrets confessionnels et tabous des communautés lointaines. Elle instaure un sentiment de confiance. Par les brassages linguistiques, chacune des communautés, même indifférente se voit interpelée. La langue devient un espace de dialogue. Elle est semblable au fil de couture durable ou le circuit intégré de la cohabitation communautaire.
Les communautés respectives se concèdent mutuellement les valeurs et ouvrent une aube nouvelle qui est la reconnaissance de l’autre comme une part de soi-même, son alter ego.
Identité communautaire
Cette symbiose entre les humains et leurs écosystèmes, murit les individus aux prises des décisions. Cette conscience collective du défi prémunit le groupe social des aléas naturels et anthropiques. Que la communauté soit belliqueuse ou pacifiste, cela revient à l’austérité ou la clémence du milieu.
Les groupes en s’identifiant, les uns des autres marquent leurs limites. Cependant les éléments d’un groupe se reconnaissent aux parfums et aux couleurs vestimentaires de leurs communautés.
Les conflits sanglants ont poussé les communautés aux extrêmes limites des cruautés à l’invention des langages et les cicatrices ou balafres pour s’identifier. Pas d’amalgames chaque communauté a le plein droit de défend ses valeurs.
De cette maturité, naissent les ambitions démesurées de domination. Les groupes sociaux s’entrechoquent aux grés des phénomènes sociaux comme les guerres tribales ou les métissages font naitre des nouveaux statuts sociaux qui par la suite définissent les contours identitaires.
Souvent les alliances tacites ou écrites consensuelles catégorisent les individus objectivement en les hissant à la destinée du territoire et du pouvoir.
Les communautés ou les peuplades, prennent leurs révérences identitaires par rapport à leurs autonomies. Les unes et les autres, mettent au marché de la cohabitation pacifique, une tolérance mutuelle en contribution, elles émettent des normes qui régulent leurs vies sociales, c’est l’auto-organisation.
Les communautés organisées prennent de l’avance sur les autres qui sont à la traine. Elles s’identifient comme telles. Les Grecques et les Arabes ont ainsi marqué l’histoire de l’humanité.
L’identité Nationale
L’identité nationale, contrairement aux informations signalétiques que peut porter un document administratif, elle ouvre l’éventail des valeurs communautaires.
Elle a pour attache le territoire, tapissé de mosaïques culturelles. L’Identité Nationale est un archétype se trouvant accidentellement et va s’harmoniser conventionnellement.
Les communautés comme les pièces d’un puzzle, concourent à définir une méga pièce qui représente le nouveau centre d’intérêt avec qui il faut prochainement compter.
Ce centre de gravité est une entité appelée république du Tchad. Sans utopie, aucune autre pièce du puzzle quel que soit son ampleur ne pourra se substituer à ce grand ensemble.
L’Identité Nationale est personnifiée par l’Etat de droit qui veille à la cohésion sociale.
Ces valeurs prises en compte à travers le territoire national, doivent interpeller l’administrateur afin de les prendre sur le même pied d’égalité.
Un traitement à l’identique, ne laisse pas échapper le mépris. L’Etat confère à tous les citoyens les valeurs communautaires nationales.
Nationalité de souche
La nationalité de souche, est celle qui précède, toute organisation moderne des structures de l’Etat et se veut liée au terroir ancestral.
Nationalité acquise
La nationalité acquise, est une nationalité poste coloniale. Elle n’est pas liée au terroir ancestral. Elle fait figure de nationalité par destination. Elle fluctue au gré des intérêts égoïstes du nationalisé. La nationalité est devenue un objet de marchandage et quête du bien-être.
Résumé
L’Identité Nationale, est le relief des valeurs communautaires toutes confondues. Ne portez guère un jugement dénudé de tout fondement qui juge les autres par rapport à vos valeurs de manière égoïste. Il convient de considérer les autres au même pied d’égalité que vous. Les valeurs de chaque communauté sont liées au terroir, donc nous n’avons pas le droit d’accepter le terroir et rejeter ses habitants par mépris.
L’énigme, de l’identité qu’il faut mettre en exergue est celui du génocide perpétré par les Hutu contre les Tutsis. En dépit des violences, causées par l’irréaliste partage des frontières artificielles, aucune communauté ne trouve la solution juste de se mettre de l’autre côté pour éviter les affronts. Deux communautés qui s’entrechoquent sans répit, c’est pourquoi les diversités sont une richesse nationale à sauvegarder.
Je vous remercie
MAHAMAT ALI HIDJAZI