Paris : La coordination Afrique pour l'alternance démocratique appelle à une désobéissance civile massive au Congo-Brazzaville
A la veille d’une campagne nationale et internationale contre le hold-up électoral de Dénis Sassou Nguesso, la plateforme , Coordination Afrique pour l’alternance démocratique au Congo-Brazzaville, a organisé une conférence de presse, ce jeudi 30 juin 2016 dans les locaux de la Mairie du XX ème à Paris. Elle vise à attirer l’attention des décideurs politiques français et l’opinion internationale sur la situation politique et sociale qui prévaut dans ce pays.
A l’initiative de Saliou Diallo, ancien adjoint au Maire d’Evry, une conférence de presse, animée par les membres de la Coordination Afrique pour l’alternance démocratique au Congo-Brazzaville, a eu lieu, ce jeudi 30 juin 2016, dans les locaux de la Mairie du XXème place Gambetta 75020. Elle a porté essentiellement sur la crise post-électorale que connait le Congo, après la réélection très controversée, le 20 mars 2016, de Dénis Sassou Nguesso, au pouvoir depuis 32 ans.
Plusieurs acteurs des organisations politiques et de la société civile congolais se sont succédés au présidium pour prendre la parole et fustiger, le hold-up électoral de Dénis Sassou Nguessou, qu’ils ne considèrent plus comme le président élu du Congo.
Selon eux, le Congo Brazzaville est confronté aujourd’hui à une triple impasse : politique, socio-économique, sécuritaire et humanitaire.
L’impasse politique se caractérise principalement par la dégradation de la situation des droits de l’homme, des libertés publiques et individuelles des citoyens.
L’impasse socio-économique résulte du fait que le Congo est dans une situation de cessation de paiement ce qui mettrait en danger la vie des communautés étrangères qui vivent dans le pays depuis plusieurs décennies notamment celles originaires d’Afrique de l’ouest. Elles détiennent le monopole économique et commercial.
Et enfin, l’impasse sécuritaire et humanitaire découle de la volonté manifeste du président Sassou Nguesso de mettre la sous-région dans une situation d’instabilité et de conflit armé. Les conférenciers révèlent que le président congolais a fait venir le chef de guerre centrafricain Abdoulaye Miskine pour l’aider, à asseoir, son pouvoir par la terreur et la répression de sa population. Ce qui va inéluctablement créer à la longue une crise armée dans une sous-région déjà fragilisée par la menace du mouvement terroriste Boko-Haram et d’autres groupes armés.
Face donc à la dégradation vertigineuse de la situation au Congo Brazzaville, les acteurs politiques et civils congolais se disent résolus de franchir un nouveau pallier dans leur lutte qui consiste à lancer dès ce vendredi 1er juillet une phase de désobéissance civile massive pour contraindre Dénis Sassou Nguesso à reconnaître sa défaite et renoncer à la confiscation du pouvoir. Ils ont aussi appelé , la France et les partenaires internationaux, à soumettre le plus rapidement possible, une résolution auprès de l’ONU. Elle consiste à prendre des sanctions multilatérales généralisées contre le régime de Brazzaville afin de limiter les déplacements à l’étranger des membres de son gouvernement illégitime au niveau sous régional et international.
Le déficit de couverture médiatique sur la situation, a été aussi soulevé par Saliou Diallo, qui s’interroge sur le peu d’intérêt des médias français sur la question congolaise. « Elle est d’une extrême gravité et devrait susciter l’engouement de la presse locale et étrangère pour faire évoluer la démocratie au Congo. » a-t-il déclaré.
Makaila.fr