Les Tchadiens votent : Idriss Deby risque d’être battu à plate couture
Ce dimanche 10 avril 2016, des électeurs tchadiens sont appelés à élire un président parmi les 13 candidats en liste parmi eux, Idriss Deby, candidat à un 5ème mandat controversé.
Candidat à sa succession, Idriss Deby doit faire face cette élection présidentielle à 13 candidats de l’opposition parmi eux, figure Saleh Kebzabo qui part favorable avec plus de chance de battre l’actuel président contesté par la population tchadienne à travers une société civile mobilisée.
Pourquoi Idriss Deby risque d’être battu ?
Il risque d’être battu à plate couture parce qu’en 26 ans à la tête du pays, il s’est illustré par une mal gouvernance politique, économique et une kleptomanie prédatrice des ressources du pays concentrée dans les mains de ses proches, des violations massives récurrentes des droits et des libertés sans oublier une cherté de vie sans précédent qui paupérisé la population tchadienne.
Devant cette situation sociopolitique pénible, les organisations de la société civile ont réussi à capitalisé le mécontentement social général compilé dans un manifeste largement diffusé dans le pays et à l’étranger.
Partie en ordre dispersée, l’opposition tchadienne, menée par Saleh Kebzabo, mobilise dans toutes les régions qui étaient auparavant favorables à Idriss Deby.
Des villes comme Abéché, Ati, Goz-Beida, Faya-Largeau,Moussouro au nord du pays, ont basculé pour les candidats de l’opposition. De même que l’électorat des certaines régions comme Moundou, Sarh, Doba, Mandoul, Léré, Bongor, est acquis aux partis d’opposition.
Face à cette mobilisation populaire pour l’alternance politique, les membres de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), sont à pied d’œuvre pour faire élire Idriss Deby avec des procès-verbaux qui sont en train d’être élaborés et rédigés secrètement par une équipe sous la direction d’Abakar Adoum Haggar, Ahmat Issa Diar et Yaya Dillo. Ils ont été localisés et risqueraient d’être envahis par une foule en colère dans leur lieu de retranchement.
Selon d’autres informations, les résultats électoraux qui étaient prévus d’être donnés dans une semaine, sont repoussés pour deux semaines à dessein de tripatouillage. Ce que le peuple n’acceptera pas.
S’il faut faire un parallèle avec l’élection présidentielle du 08 avril 2016 à Djibouti, les résultats ont été donnés après deux jours. Pourquoi pas au Tchad ?
En tout cas, le peuple tchadien n’acceptera pas sa victoire soit volée par le candidat du MPS d’où risque inévitable d’une crise politique post-électorale en vue au Tchad
Makaila.fr