La deuxième guerre de N’Djamena aura –t-elle lieu ?
Le déclic s’avère être le résultat du scrutin du 10 avril qui est jusqu’à maintenant maitrise le chronomètre du destin.
Pour ceux qui ont ouï dire quelques mots, de la guerre de N’Djamena, bien entendu, c’est celle qui avait duré neuf mois, et qui prit fin, le 15 Décembre 1980. Cette dernière est prise en référence par rapport à son caractère civil (guerre civile). Elle fut si meurtrière, si viscérale pour rien. Le peuple but le fiel au calice de la misère. Le dilemme d’un pays à la croisée des chemins comme le Tchad, ne peut être sauvé que par ses fils. La deuxième guerre de N’Djamena qu’elle ait lieu ou pas, les inconvénients seront fâcheux.
La deuxième guerre de N’Djamena aura –t-elle lieu ?
A/ Elle n’aura pas lieu !
a) Nous avons acquis une certaine maturité politique dans un environnement démocratique hautement médiatisé ;
b) une génération ouverte et cultivée qui ambitionne l’émergence ;
c) un pays pétrolier qui pallie aux insuffisances, qui lutte contre la pauvreté ;
B/ La deuxième guerre de N’Djamena aura lieu !
Mauvais augure, quels sont les indices qui nous laissent présager un avenir lugubre ?
- Nous avons une nouvelle génération ambitieuse fougueuse, qui prétend jouir pleinement du phénomène démocratique, qui est très mal cerné en milieu africain. Je parle dans ce contexte de l’Afrique centrale.
- Nous, Tchadiens sommes en plein, dans un jeu, que les règles changent au fur et à mesure. Ce qui irrite les participants ; il leur incombe de savoir finir la partie. Bien sûr c’est une lourde responsabilité. quoi que les gens disent il faut nous mener à bon port.
- Les ingrédients du cocktail social explosif sont réunis:
_le pourcentage de 85% de participation au scrutin du 10 avril dernier ;
_l’intérêt qu’avaient donné les votants au dépouillement le soir et la mémorisation de tous les scores réalisés des candidats.
_les électeurs se sont intéressés aux scores des autres contrées. Cet engouement n’est pas le fruit du hasard. Dorénavant quelle que soit la trempe de celui qui prétendra gouverner les Tchadiens, il devra sans attendre se mettre à l’écoute de ce peuple, qui est debout et à l’ouvrage.
Je voudrai sans doigter quelqu’un, ni faire allusion à aucun individu ni à un groupe d’individu. Si la petite histoire de deux femmes ci-dessous, coïncide avec le tempérament au le profil d’un groupe ou un individu, cela relève de la pure coïncidence de l’histoire de l’humanité.
«Le pouvoir est un don de Dieu, Il le donne à qui Il veut, et l’arrache de qui, IL veut quand, IL veut. »
Nous, étant croyants, ne resterons pas les bras croisés et attendre le ciel. Certes nous avons des devoirs et des droits. Nous remplissons d’abord, nos devoirs comme ce qui fut fait, et réclamerons nos droits dans la légalité tout en nous confiant au Créateur Qui sans doute rendra Justice.
« Une histoire qui m’a été contée, dont je retiens encore les grandes lignes : deux primipares condamnées à la prison ferme. Pendant leur séjour ensembles, une d’elles, a perdu son bébé. La femme qui avait perdu son nouveau-né n’est point chagrinée ; ce qui fait croire à sa co-geôlière le fort caractère et la patience de sa voisine.
Elle s’occupe tendrement du bébé, le tète sans cesse. De ce sentiment, prétextant la satisfaction morale et le soulagement de la douleur de ses seins. Plus le temps passe plus le bébé s’attache à la Co-geôlière qu’à sa propre mère.
Un bon matin une bagarre éclate dans la cellule où les deux prisonnières sont isolées. Présentées devant le Khalifa, le juge des musulmans, chacune se revendique la maternité du bébé. Il n’y a pas de témoin, le bébé est plus à l’aise avec celle qui le revendique à tort. Le problème fut très dur à trancher à l’époque. Le Khalifa éloigna les deux femmes, puis les convoqua à tour de rôle, ainsi, une à une.
Il dit à la première, j’ai trouvé une solution, je pense qu’elle est juste et satisfaisante. Vous êtes deux à partager un enfant .es-tu d’accord pour qu’on vous le divise en deux, à part égale ? La dame, sans hésiter, je suis d’accord, c’est le meilleur verdict, sans remords elle attend l’exécution.
Il appelle la deuxième. J’ai trouvé une solution, je pense qu’elle est juste et satisfaisante. Vous êtes deux à partager un enfant .es-tu d’accord pour qu’on vous le divise en deux, à part égale ? La deuxième dame sans hésiter, c’est le pire verdict de l’histoire, Oh mon Dieu! J’ai laissé cet enfant à celle qui le revendique injustement pour vu qu’il reste en vie. Dans un grand brouhaha, tout le monde dit : c’est bien sa mère. Le Khalifa lui remit le bébé. Elle a pris son enfant en pleurant et le Khalif lui a fait illico une grâce, elle quitte gagnante et libre.
De ma petite expérience je retiens : « les peuples défendent leurs croyances et le Etats offensent pour préserver leurs intérêts »
Il y’a pas mieux que les Tchadiens, qui connaissent leurs véritables maux. Nul n’est sensé pansé nos plaies en dehors de nous-mêmes.
Que faire ?
- Il faut une soupape de sécurité pour la sortie de crise (associer les intellos aux débats)
QU’ALLAH PRESERVE LE TCHAD DE LA GUERRE ET DE LA DIVISION…
MAHAMAT ALI HIDJAZI