Etats-Unis: la diaspora tchadienne avec la société civile et les mouvements citoyens
Unité-Travail-Progrès
Diaspora tchadienne
De L’Amérique du Nord
ARRESTATIONS DES LEADERS DE LA SOCIETE CIVILE ET DES MOUVEMENTS CITOYENS AU TCHAD
La diaspora tchadienne de l’Amérique du Nord ne pouvant rester silencieuse face àl’arrestation des leaders des associations de la société civile incarcérés depuis plusieurs jours, condamne avec dernière énergie ce geste honteux qui trahit et n’honore pas notre jeune démocratie.
Nous notons avec beaucoup d’indignation qu’au moment où nous écrivons cette motion, d’autres personnalités sont en train d’être mises aux verrous et dit-on qu’une liste noire fait aussi son cours. Le gouvernement de DEBY ITNO au pouvoir depuis 26 ANS est doué dans cet exercice de main basse sur l’opposition et toute entité ou organe qui ose le critiquer dans sa gestion calamiteuse des affaires de la nation et sa confiscation totale des libertés fondamentales qui sont pourtant un indicateur de l’état de la santé de toute démocratie.
Le régime ne connaissant que seule la force comme moyen de dialogue vient de de témoigner pour la nième fois à l’opinion nationale et internationale à travers ces arrestations qu’il n’a aucune politique de dialogue en place et qu’il n’a aucune préoccupation face aux revendications légitimes du peuple.
Nous joignons nos voix à toutes celles qui se sont levées pour exiger la libération immédiate et inconditionnelle de Céline Narmadji, porte-parole de la coalition citoyenne « Trop c’est Trop », MahamatNourIbedou, président du mouvement « Ça suffit », YounousMahadjir, président de l’Union des syndicats du Tchad (UST) et NadjoKaina Palmer, leader du mouvement Yina (« on est fatigué », en arabe local) ), Dr. Albissaty Saleh Allazam, Bertrand Solloh, Gounou Vaima, Me Midaye et de tous ceux qui s’en suivent.
Leur tort a été simplement d’avoir exercé leur rôle de porte-parole d’un peuple qui a subi toutes les formes d’oppression et d’injustice pendant plus d’un quart de siècle et qui s’est résolu de s’engager dans un mouvement de protestation populaire et pacifique.
Nous interpellons l’opinion internationale, toutes chancelleries et ambassades représentées au Tchad et tout organe épris de justice de faire pression sur le régime arbitraire et moribond de Deby afin d’exiger la libération immédiate de nos vaillants héros qui n’ont fait que faire leur travail de dénonciation de l’injustice criante et de l’atteinte aux libertés fondamentales dont le peuple tchadien en est victime. Oui ces hommes et femmes arrêtés injustement et accusés de « tentative de trouble à l’ordre public, opposition à une autorité légitime et provocation à un attroupement non armé » ne sont que victimes d’un complot politique. Ils ne sont coupables d’aucun crime, car au Tchad on sait que les vrais criminels et auteurs de trouble à l’ordre public sont aujourd’hui des ministres et ceux élevés aux grands postes au sein des institutions étatiques.
Nous demandons aussi que cet abus de pouvoir démontré à travers ces arrestations illégitimes soient inscrits dans les archives de la cour pénale internationale pour que les acteurs répondent un jour de leurs actes quand l’histoire les rattrapera.
La diaspora tchadienne de l’Amérique du Nord reste solidaire à nos leaders dans leur lutte et partage pleinement les aspirations du peuple tchadien vers l’alternance politique, seul moyen de restaurer l’état de droit et la dignité de notre chère nation. Nous encourageons tous les Tchadiennes et Tchadiens à ne pas céder au découragement, mais à accomplir leur devoir civique le 10 avril prochain pour qu’ensemble nous mettions un terme à la calamite debienne qui nous a tant ruiné et tout dérobé pendant tout un quart de siècle
Enfin, nous tenons à saluer la mémoire de toutes les victimes de liberté et prions pour leurs familles éprouvées. Que le miséricordieux les console et leur donne la paix.
La justice du peuple triomphera, quelles que soient les conditions.
Vive le Tchad et Vive l’Alternance 2016
Au nom de la diaspora tchadienne de L’Amérique du Nord.
Les signataires
1. Mbaidanem Jonathan
2. Nodjiren Darius
3. Mialbaye Natolban