Le Soudan et la RCA déstabilisés par Idriss Deby : pourquoi la France cautionne-t-elle ?
Le Tchad croule sous le poids du flux massif des déplacés et réfugiés venus du Soudan et de la RCA.
Soutenu depuis son avènement au pouvoir en 1990 par l’allié français, à qui, il doit tout, Idriss Deby est responsable de l’instabilité politique au Tchad et au dé là de ses frontières de la déstabilisation des pays limitrophes.
Refusant à son opposition démocratique, et à tous les segments des organisations de la société civile et aux média locaux, toute voie de dialogue politique, le régime d’Idriss Deby est à l’origine de l’instabilité permanente que connaît le Tchad depuis 24 ans de son règne autocratique.
Déstabilisation tous azimuts du Soudan et de la RCA
Les pays voisins ne sont pas épargnés par la folie belliciste du régime tchadien, ils sont victimes de son transfert d’agressivité. En voici le panorama.
Soudan : il convient de rappeler que le conflit du Darfour qui a fait des milliers de morts et des millions des déplacés, selon les estimations des agences de l’ONU, tire son origine au Tchad.
En 2003, Idriss Deby a armé et soutenu tous les groupes rebelles soudanais sous le regard silencieux des autorités françaises qui n’ont pas voulu le dissuader ni l’avertir des conséquences d’une telle aventure. Ce conflit du Darfour qui dure encore, a provoqué les déplacements massifs des personnes réfugiées vers le Tchad notamment dans les régions limitrophes du Soudan.
Les efforts des agences humanitaires mobilisées pour la circonstance en vue de venir en aide à ces réfugiés et personnes déplacées ont engendré d’énormes dépenses financières supportées par la généreuse communauté internationale.
Centrafrique : au même moment où le Soudan fait face à un conflit meurtrier crée par Idriss Deby, la RCA a connu à la même période des troubles politico-militaires. En 2003, François Bozizé a été porté au pouvoir par la complicité du Tchad et de son allié Français qui l’avaient soutenu.
Durant son règne au pouvoir à Bangui, François Bozizé subit des multiples injonctions et intimidations de son mentor tchadien. En effet, Idriss Deby flirt en même temps avec les groupes rebelles centrafricains qu’il arme contre le régime de Bozizé.
En 2012, la rupture est consommée entre Idriss Deby et François Bozizé. Une coalition des groupes rebelles centrafricains dénommés Séléka, soutenus par Ndjaména, a été constituée, elle renverse le régime de Bozizé et s’empare du pouvoir en mars 2013.
La France conciliante avec Deby
Par leur silence, les autorités françaises approuvent et cautionnent les actes d’Idriss Deby qui bénéficient de leur clémence. Elles trouvent que ce dernier est un acteur prétendument majeur dans une région déstabilisée par ses actions politiques et militaires. L’attitude troublante de Paris irrite tous les observateurs éclairés par le caractère confligène qui illustre la nature du régime tchadien et gangrène la sous-région.
Aujourd’hui, l’immixtion multiforme du Tchad dans les affaires intérieures des pays voisins, est la conséquence désastreuse de ce flux massif des déplacés et des réfugiés soudanais et centrafricains durant cette dernière décennie.
Jusqu’à quand la communauté internationale doit –elle laisser la France soutenir le régime d’Idriss Deby dans sa volonté de mettre les pays voisins sous tension politique et d'insécurité généralisée ?
La rédaction du blog de makaila