Le Tchad sera-t-il un pays moderne ?
Pays moderne, le rêve de tout patriote
Pendant qu’on exproprie certains tchadiens pour construire des édifices et rues bitumées à utilité publique d’autres transforment ces rues bitumées en des rues commerçantes, détruisant ainsi pour leur intérêt personnel et égoïste ces ouvrages construits à cout des milliards.
Pendant que certains tchadiens surtout des cadres supérieurs vivent dans des taudis d’autres construisent des maisons à étages pour stocker rien que des marchandises.
Le Tchad sera-t-il un pays moderne ?
Si la modernisation de l’environnement d’un pays veut dire avoir des voies des communications modernes, de l’électricité, de l’eau potable, soin de santé des moyens techniques appropriés pour l’agriculture et des habitations décentes, pour quoi nous les tchadiens ne devront nous pas prétendre à un tel environnement ?
Embellir les villes du Tchad, faire de Ndjamena la vitrine de l’Afrique centrale, moderniser le Tchad, ces mots doivent en principe faire rêver tout tchadien qui aime son pays.
D’ailleurs quelle est cette personne qui ne rêve pas de vivre dans un environnement moderne, verdoyant ?
Quand le président de la république a l’ambition et s engage à transformer le Tchad en un pays moderne, ne devrons nous pas tous le soutenir sans aucun calcul politicien ?
Aujourd’hui, tout le monde s’accorde à reconnaitre que la transformation du Tchad surtout de la ville de Ndjamena est amorcée même si certains estiment que c’est encore loin de ce qui devrait être fait comparer à la recette pétrolière.
Une chose est sure, il y a quelques réalisations appréciables et non négligeables ne fussent les rues bitumées.
Mais tous les efforts que mène le président de la république sont en train d’être voués à l’échec par manque de suivi que devrait faire la mairie de N’djamena et les responsables de l’urbanisme et des infrastructures.
Le plan d’urbanisation de la ville de Ndjamena étant adopté, peut-on se permettre de laisser les gens construire à leur guise ?
Par exemple, des milliards d’investissement pour la construction des rues et avenues en bitume mais à peine ces rues et avenues inaugurées, au lieu de les pavoiser des fleurs et des arbres fleuris (pour illustrer la volonté du président de faire du Tchad un pays vert pour ne pas dire verdoyant) elles sont défigurées par des boutiques, magazines et échoppes.
Mais quels magasins et boutiques, sinon des magasins pleins des marchandises avariées et des pourritures qui enveniment quotidiennement la santé de la population tchadienne.
N’djamena sera-t-elle la vitrine de l’Afrique centrale ?
Dans toutes les villes modernes du monde, les lieux de commerce sont structurés en de marchés (marché de légumes, marché de céréales, marchées hebdomadaires etc ) et de centres commerciaux . Dans les quartiers, le juste minimum c'est-à-dire le café, le bar, la pharmacie, la boulangerie et le boutiquier du coin pour ne pas dire du quartier.
Bref pas de prolifération de boutiques et magazines dans les zones non commerciales.
Mais que constatons nous à N’djamena, les zones commerciales se confondent avec les zones d’habitations comme si le Tchad n’a pas d’urbaniste, architecte ou de spécialistes à la mairie de n’djamena.
Dans quel pays du monde avez-vous vu des entrepôts des diverses marchandises dans des zones d’habitation ?
Pendant que toute l’attention de la population tchadiens est attirée par la construction des infrastructures et surtout des rues et avenues bitumées, une race d’homme d’affaires est en train de saper les efforts et les sacrifices du président de la république et de tous les tchadiens dont les propriétés privées sont expropriées au profit des œuvres d’utilité publique c'est-à-dire pour l’intérêt national.
Cette race des prétendus hommes d’affaires se livrent à la défiguration voire transformation systématique de notre capitale à travers des constructions anarchiques ne respectant aucune norme architecturale moins encore le plan cadastral ou d’urbanisation de la ville de n’djamena.
Ces hommes d’affaire sont en train d’enrayer certains quartiers d’habitation du plan cadastral,
Spécialistes certainement en blanchissement d’argent et commerces illicites, ils ont commencé leur travail de sape en complicité avec quelques responsables de la mairie de Ndjamena dans les quartiers à proximité du marché à mil.
Comment comprendre ou expliquer que des commerçants puissent construire au centre ville des maisons à étages pour stocker uniquement des marchandises sans que la mairie ne bronche.
Pour réussir leur travail de sape, ces commerçants n’hésitent pas un seul instant à débourser entre 80 et 120 million pour acheter un demi bord et en un clin d’œil investir plus de 200 millions pour construire une belle, très belle maison à étages de deux ou trois niveaux rien que pour stocker leurs marchandises . Ces hommes jouent entre eux à la concurrence, à qui peut acheter plus de terrains et les construire en un temps record. Certains d’entre eux ont une dizaine de maisons à étages sous forme d’entrepôt des marchandises.
La question que tout bon citoyen souhaiterait poser est certainement de savoir combien d’impôt et taxe payent-ils, ces homme d’affaires qui investissent dans l’année plus d’un milliard dans l’immobilier?
Tous ces hommes d’affaires sont à l’IGL (Impôt général libératoire) comme de commerçants détaillants, de petits commerçants. A ce titre ils payent au maximum un million de taxes et impôts par an.
Ces prétendus hommes d’affaires ont déjà investi les quartiers se trouvant entre le marché à mil et l’avenue Moldom Bada Abbas ( ex avenue el Nimery ) et ils s’attaquent depuis quelques mois aux quartiers Ambassatna et Mardjandaffak.
85% d’habitations de certains quartiers comme Centre et Blabline sont transformées en entrepôts pour stocker les marchandises.
Ces quartiers sont aujourd’hui vidés de leurs habitants.
Un tour le soir dans ces quartiers, rendra malheureux tous ceux qui avaient vécu dans ces quartiers jadis rayonnants : Rien que des maisons à étages sombres et des concessions entrepôts dont les portes hermétiquement fermées.
Un de ces hommes d’affaires raconte à toute personne qui refuse de lui vendre sa concession qu’il est capable d’acheter même le Hakouma.
Ne pensez vous pas que cet homme d’affaire dit vrai ?
Si non, peux t-il se permettre de construire des entrepôts au centre d’une capitale comme N’djamena sans être inquiété ?
La mairie peut elle normalement lui attribuer un permis de construction d’un entrepôt des marchandises dans une zone d’habitation au centre ville ? S’il a pu construire sans être inquiété c’est qu’il a pu acheter le silence de certains responsables de la mairie.
Ces hommes d’affaires qui sapent quotidiennement les efforts d’urbanisation de la ville de n’djamena ont également détruit l’harmonie de plusieurs familles précipitant ainsi à la mort ou à l’exile certains membres de ces famille en les obligeant à vendre leur concession par tous les moyens : intimidation, maraboutage, fétichisme, nuisance ,escroquerie …..
Au moment ou nous écrivons ce cri de cœur d’un citoyen, il y a une dizaine de chantiers de construction d’entrepôts dans les quartiers précités.
A ce rythme la ville de N’djamena pourra t-elle aspirer à être la vitrine de l’Afrique centrale ? Embellie de
l’extérieur (des beaux édifices) et pourrie de l’intérieur (les entrepôts, et uniquement des rues et avenues commerçantes).
Une chose est sure, la ville de n’djamena ne sera jamais au grand jamais la vitrine de l’Afrique centrale comme rêvent bon nombre des tchadiens qui aiment leur pays en leur tête le président de la république car il n’existe nulle part dans le monde, une ville où toutes les rues et avenues sont parsemées des boutiques et des commerces. Et des quartiers ou les entrepôts et les habitations cohabitent.
Yosko Kellimi
Kellimi83@yahoo.fr