La parade Deby
Nous avons suivi toute l’actualité de la semaine entourant la rencontre UFR-Gouvernement Deby mené par Monsieur Abderrahmane Moussa, médiateur national. Nous étions surpris de l’attitude de la délégation gouvernementale et du président lui-même suivant sa déclaration en France qui ne manifestait aucun souci de la paix au Tchad.
Nous avons vu depuis la débandade de la de la rébellion lors du dernier farouche combat, un Deby très orgueilleux et qui croit qu’il a tout remporté sur la rébellion. Deby en connait beaucoup sur cette rébellion qui est divisée, qui n’a rien à proposer même après la chute de son pouvoir et il est prêt à jouer toutes les cartes du risque. C’est ce qui se fait chaque jour et le temps est en sa faveur tandis que qu’une rébellion qui attend, fatiguée, rongée par des problèmes internes ,tels que le tribalisme, la gestion des hommes, le détournement des biens, la trahison des chefs qui se manifeste par la soif du pouvoir…..Tout ceci donne lieu à la déception ,au découragement à la lutte armée et détériore l’ordre moral social ,économique ,politique de la notion de la lutte salvatrice.
Les liens qui unissent les membres se détériorent chaque jour dû à cette trahison qui pervertit les solidarités. Certes, nous avons assisté à plusieurs ralliements des rebelles qui ne sont autres que l’œuvre de ces chefs rebelles. On n’accuse personne mais on tire à nouveau la ficelle même s’il n’y aura jamais de consensus sur la question de la lutte armée.
Connaissant toute ces realités, Deby en tant que maitre de la fourberie, de l’hypocrisie, du mensonge ne ferait que renforcer son pouvoir acquis illégitimement par tous les moyens. Des moyens colossaux que le Tchad en dispose et n’a jamais disposé pour détruire davantage tous ceux qui veulent le combattre même pacifiquement.
Suite à sa visite en France, Deby a ridiculisé la rébellion et ce qui est une évidence « ni de poste, ni d’argent à donner ».Le temps lui a donné raison et l’exemple à été déjà vu sur d’anciens rebelles, aujourd’hui qui combattent becs et ongles leurs camarades d’hier……que nous considérons un non événement.
Nous avons entendu aussi le fameux médiateur national qui n’avait rien à proposer aux rebelles mais qui semble disposer à les entendre et lui cracher le morceau : on veut des postes ministeriels, la defense, les finances, les affaires étrangères, l’intérieur………et sans oublier beaucoup d’argent.
Dieu merci, au moins Mahamat Nourri a été très courageux de le dénoncer haut et fort même si c’est prématuré de le dire. Quant au chef de l’UFR, il brille par son silence notoire, d’ailleurs même Deby s’exprime en Français mieux que lui malgré les imperfections ou des lacunes récurrentes et flagrantes de notre cher président de la république du Tchad, Idriss Deby Itno, Air amdjerass, monsieur qui vit et respire pétrole.
Le ridicule ne tue pas au Tchad, comme me disait un des amis, notre président bien content de son rôle se ridiculise et nous ridiculise (le peuple) et même sa rébellion.
Deby connait meme qu’on chante pour lui sur youtube, dans « Khanni Wa Shakiri » d’où un farfelu artiste soudanis fait des éloges en lui disant que même les hommes ne peuvent l’abattre (Deby) quand il s’agit de la mort.
Lien :http://www.youtube.com/watch?v=pOUJ_gUItGo&feature=related
On se rappelle encore du 2 février, notre Deby demandait le secours de l’ONU pour barrer la route aux combattants de la liberté en son temps. Aujourd’hui, il a même signifié haut et fort qu’il n’a plus besoin de la MINURCAT sur le sol tchadien. Ah! Deby, tantôt l’enfant qui pleure et qui demande du secours tantôt l’homme de la situation. Cet homme peut s’adapter à tous les rôles d’ailleurs on a entendu même il lui arrive de pleurer devant ses officiers dans le besoin et une fois les avoir utilisé, Deby n’a plus envie de les voir et ainsi de suite à la recherche d’autres nouveautés. C’est pour dire que notre président porte en lui beaucoup de vices qu’on n’a pas besoin de les étaler.
Deby se voit et se croit invincible face à une rébellion qu’il pense qu’il a déjà acquis. Une question se pose, la rébellion a-t-elle encore les possibilités de lui prouver le contraire?
Z. Mahamat