Au Tchad, l’inévitable vote sanction attendu contre Deby: l’Union européenne inquiète !
Après avoir réalisé, que le changement politique au Tchad, par la voie de la lutte armée, est hypothéqué du fait des multiples formes d’incohérences des leaders d’une rébellion tchadienne organisée sur des bases identitaires et ethniques, les Tchadiens se mobilisent autrement pour interpeller la communauté internationale à travers une logique démocratique sur la situation complètement bloquée de leur pays.
Pour ce fait, il est permis d’affirmer sans risque de se tromper que le recensement électoral en prélude aux échéances électorales prévues dans le pays, connait un fiasco total, désormais, confirmé sur l’ensemble du territoire national, et, ce, de l’avis même des membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et autres responsables internationaux engagés dans le cadre du monotoring électoral au Tchad.
Nos différentes sources sur place, ont confirmé effectivement que les registres ont été volés pour être remplis par des officines parallèles afin de sauver la face du régime tchadien en manque de légitimité démocratique.
Par ailleurs, à travers les mêmes canaux, nous apprenons également qu’une grève générale des agents recenseurs est amorcée, en même temps qu'une menace de grève des membres de la CENI, à cela s’ajoute, le boycotte des populations qui ont refusé massivement de se faire recenser en guise de protestations contre les pratiques d’une gestion autocratique d’Idriss Deby et de son pouvoir totalement clanique.
Par le biais de ses quelques ouailles locales, restées encore fidèles à lui, Idriss Deby harangue et menace ou bien tente de distribuer de l’argent ou les vivres afin d’attirer la sympathie des populations envers son régime, mais en vain, les gens ne se plient plus, car la colère est au zénith dans tout les milieux socioprofessionnels et confessionnels y compris dans les villages reculés.
Cette atmosphère d’insurrection de consciences citoyennes globales, a obligé les membres de la communauté internationale accrédités au Tchad, dont les hauts responsables de l’Union européenne (UE), à dépêcher, illico-presto, une enquête sur place dans plusieurs localités méridionales et du centre pour évaluer le rejet social et populaire du régime.
Aujourd’hui, au Tchad l’effervescence s’empare des populations déterminées, soit à s’abstenir de voter ou de voter pour sanctionner le pouvoir de Deby afin d’attirer clairement l’attention de l’opinion publique internationale sur la gravité de la situation sociopolitique dans le pays.
On s’achemine indubitablement et inévitablement vers un vote sanction contre le régime militaire d’Idriss Deby, totalement aux abois, auteur d’un lourd héritage des violations des libertés individuelles et publiques et des droits de l’homme, couronné par un manque de transparence dans la gestion des ressources économique du pays.
Le mot d’ordre au Tchad, s’appelle désormais, sanctionner pour changer !
Makaila Nguebla